vendredi 25 juin 2010

Souffrir passe. Avoir souffert ne passe pas.


Voir sa vie défilée, repenser au passé qui nous a tant blesser, avoir peur d'affronter le futur et savoir que demain sera pareil qu' hier. La vie que je menne est si simple, constante, les jours se suivent, identiques. Isolée, mes rêves brisés, seul les cigarettes, la codéine ou l'alcool sont a porter de main. La vie que je voudrais mener est si loin de ce que je suis, irréalisable, si je reste enfermée. Mais le monde dehors me fait peur, comment pourrais-je vivre avec le regard des gens tout le temps poser sur moi, à me dévisager, m'observer, guetter mes faiblesses aussi nombreuse que transparente. Aux yeux du monde, je suis forte, joyeuse, souriante, vivante; si ils savaient. Aussi fragile que forte, aussi triste que joyeuse, aussi déraisonnable que sage , aussi folle que normale, aussi morte que vivante ; je suis le jour et la nuit. Au lever du jour je revêts le masque du bonheur et lorsque la nuit tombe, l'abattement, l'angoisse de ce que sera fait demain, les idées noirs, le mal-être, le malheur puis les larmes me gagnent. Là, lassée de ma vie menée, les joues creusées par les souffrances du passé, je ressasse ces nombreuses années, ou je me suis tue, tuée et meurtri par une femme sans cœur, je t'en veux toujours salope, et même si je ne te vois plus, je sais que tu ne souffre pas comme je souffre, que tu n'as aucun remords, aucun regrets, après tout, que suis-je pour toi ? Rien. Que suis-je pour ce monde ? Rien. Alors, pourquoi suis-je toujours là ? L'espoir fait vivre, mais tôt ou tard, il meurt.


mercredi 23 juin 2010

Nuit blanche


C'est la deuxième fois en un mois que je n'arrive pas à dormir. Couchée a 4h du matin et après pas moins de 4h de tentative pour dormir je me résigne à me lever. Je n'avais plus de ma Codéine d'Amour pour m'apaiser hier soir et je me suis résignée à lire mes anciennes BD que je dévorais encore avec joie il y a quelques années. Plus les années passent, plus j'ai du mal à dormir et depuis quelques mois, je fais des rêves ou plutôt des cauchemars de plus en plus violent, sanglant et morbide. Qu'une amie meurt, que je me fasse saigner sans que personne ne m'aide ou que pendant toute la durée de mon songe j'attende longuement ma mort, c'est toujours le même angoisse toute la nuit, et quelques minutes après mon réveil. Et ces songes cruels, je ne l'ai fait que quand je n'ai plus de ma potion magique. Ça fait maintenant une semaine que je t'ai délaissée et j'en m'excuse mon cœur, mais tu sais, c'est dure pour moi de sortir dehors, d'affronter les gens et leurs regards que je rend toujours plus torturant qu'ils ne le sont en réalité. Je suis folle ? Oui surement, ou plutôt malade moralement, les limites ne sont rien pour moi, elles n'existent pas, non pas comme ce trouble qui me hante depuis tant d'années. Mais ne t'inquiète pas, je viendrais bientôt dans ta prison blanche te délivrer et me soulager de mes démons qui me tourmentent jour comme nuit...

samedi 19 juin 2010

Solitude


Quand plus rien ne va, que faire ? J'ai tout perdu. Il y a encore quelques semaines je pouvais m'accrocher à une amie, c'était ma seule raison de vivre mais maintenant c'est différent, on se parle encore mais, plus rien n'est comme avant. Alors, quand votre raison de vivre meurt, que faire à part mourir à votre tour ? Je suis seule, perdue, désarmée dans ce monde. Mes amis m'ont quittés ou presque pour de nouvelle tête, elles font comme si j'étais toujours présente dans leurs cœur à défaut de l'être dans leurs quotidien mais je sais bien que c'est faux. Leur amitié est fausse et je suis fausse. Envers moi-même surtout. Je ne suis plus la même, j'ai tout changer, mon physique, mes valeurs: je sourie mais mes yeux pleurent. Aujourd'hui, je suis seule, condamnée a rester chez moi; pendant que d'autres rigolent et vivent, je pleure et je meurs.

mercredi 16 juin 2010

Codéine


J'ai toujours su qu'un jour ou l'autre j'en viendrais à me droguer, que ce soit avec de la cocaine ou avec un médicaments aux effets similaires. Je ne peux pas vous expliquer pourquoi, mais je l'ai toujours su. J'ai toujours su que je ferais partie, un jour, de ceux que le monde méprisent, de ceux qui vivraient leurs seul moment heureux, accompagnées de paradis artificiels; me dire que mes amies proches disaient de moi que j'étais sur la mauvaise pente, que j'étais désespérer et ce genre de chose, bizarrement, j'en avais toujours rêvée. Ne me demandais pas pourquoi, j'ai toujours voulu choquer et déconner. Alors, lorsque j'ai appris que certains médicaments contenant de la codéine relaxaient, détressaient, rendaient plus heureuse, agissaient comme une drogue et se vendait en pharmacie sans ordonnance, j'ai tout de suite sautée sur l'occasion. Je me suis quand même renseignée avant sur les dangers possibles : paracétamol. J'écrase, au frigo 30min, je filtre et je bois. 15minutes plus tard les 6 cachets commençaient vraiment a faire effet, moi qui 30min plutôt déprimée comme presque tout les soirs, j'étais curieusement détendue, joyeuse, le stress que je ressentais pour le lendemain était parti, je me sentais vraiment bien et ceux pendant une bonne heure, puis je fatigua et comme si la codéine n'avait pas déjà tenue toute ses promesses, elle m'en offrait d'autres, cette petite chose arrivait à me faire dormir paisiblement, moi qui avait essayé toutes sortes de somnifères prescrit par différent psychiatre sans grand succès, j'arrivais à m'endormir en quelques minutes grâce à ma codéine d'amour. Si j'avais su, j'aurais commencé plutôt, mais maintenant, je ne la lâche plus...

mardi 15 juin 2010

five euros and sixty cents


five euros and sixty cents, cinq euros et soixante centimes en français, le prix d'un paquet de cigarettes. Cette petite chose qui au premier abord parait fort et bon, et qui est au fur et a mesure se consume, se blesse, se brûle puis meurt, écrasée par ceux qui n'ont plus rien. Je n'ai plus rien. Plus rien à part mes précieuses cigarettes qui m'apportent tant de joie. Curieusement, on peut comparer une vie humaine à une cigarette. A la première taffe, on tousse légèrement comme la première fois on l'on respire l'air, puis, plus on aspire la fumée plus une sensation de vertige plus qu'agréable est ressenti, comparable a la folie de la vie, et, à la fin de cette cigarette, notre gorge commence a se brouiller, on étouffe, on expire nos derniers souffles, nos dernières cendres et on succombe, de tristesse et de folie, épuisé par cette vie, qu'on nous avait promis si belle mais qui fait notre plus grand malheur.